Séminaire Vidéo des premiers temps : Archives en questions : des démarches aux dispositifs vidéo

Dès lors qu’elle est devenue « légère », il y a plus de quarante ans, la technique vidéo a donné lieu à des appropriations diverses, à des usages sociaux et créatifs qui revêtirent tous, au départ, un caractère expérimental. De même que l’étude du « cinéma des premiers temps » a transformé son objet dès lors qu’elle a cessé de le juger à l’aune de ce qu’il deviendrait plus tard et a commencé à chercher à le replacer dans son temps, de même nous voudrions tenter d’appréhender les débuts de la vidéo d’une manière compréhensive, en donnant à entendre la voix des acteurs/trices de son histoire et en nous appuyant sur les documents écrits, nombreux mais mal recensés, afin de nous permettre de revisiter les chronologies, de saisir des trajectoires, de mettre en lumière des dispositifs.

Depuis deux ans, le séminaire « Vidéo des premiers temps » s’est efforcé de faire émerger un nouveau champ de recherche. Une campagne de collecte a été lancée, visant à sauvegarder des bandes vidéo, dont les supports sont devenus obsolètes, des archives et des appareils. La Bibliothèque nationale de France, en charge du dépôt légal des vidéogrammes depuis 1977, détient aujourd’hui une collection exceptionnelle dans ce domaine, qui s’enrichit grâce à des collaborations nouées avec de multiples partenaires (témoins, réalisateurs, institutions). En cette troisième saison du séminaire « Vidéo des premiers temps », chaque séance prendra pour point de départ un fonds d’archives. Ce parti pris conduira à déplacer le rapport entre archives et témoignages par rapport aux deux années précédentes. Les séances interrogeront les projets politiques, sociaux, artistiques des praticien/nes de la vidéo qui ont produit ces fonds d’archives et leur mode d’appropriation du médium. De là, elles chercheront à caractériser les dispositifs qui se déploient dans leur pratique.

Programme :