Aux origines de la bibliothèque du Conservatoire : le rôle de l’abbé Roze, la collection Francoeur

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Description

27 mars 2015 - Aux origines de la bibliothèque du Conservatoire : le rôle de l’abbé Roze, la collection Francoeur

Catherine Massip (EPHE). L’abbé Roze et sonJournal : le rôle de Roze à la bibliothèque du Conservatoire.
Pascal Denécheau (IReMus, CNRS). La collection musicale de Louis-Joseph Francœur.

Lieu : salle de l'Institut de recherche en musicologie (IReMus), 2 rue de Louvois, 1er étage.
Accueil à partir de 14h.
Le nombre de place étant limité, la réservation est obligatoire, y compris pour les participants au séminaire, au 01 53 79 49 49 ou à l'adresse visites@bnf.fr.

Programme complet du séminaire :
http://www.iremus.cnrs.fr/programme-de-recherche/histoire-des-collections-musicales-de-la-bibliotheque-nationale-de-france


Documents disponibles

Résumé :
Catherine Massip (EPHE).
Le Journal de l’abbé Roze.
L’abbé Nicolas Roze (Bourgneuf 17 janvier 1745 – Saint-Mandé 30 septembre 1819) a connu un parcours mouvementé : maître de chapelle (Angers, cathédrale Saint-Maurice, Paris, église des Saints-Innocents) puis professeur de musique (parmi ses élèves on compte Jean-François Le Sueur et Alexandre Choron), il succède à Langlé en 1807 comme bibliothécaire du Conservatoire. Compositeur prolifique joué au Concert spirituel (musique de chambre, grands et petits motets, une trentaine de messes, romances), théoricien (son Système d’harmonie est publié dans l’Essai sur la musique de Jean-Benjamin de Laborde en 1780), il rédige la Méthode de plain-chant pour le Conservatoire et contribue à la Méthode de serpent.
Son activité comme bibliothécaire est abondamment documentée grâce à de nombreux écrits, rapports et catalogues qui figurent dans les Archives de la Bibliothèque du Conservatoire (département de la Musique, série ADC). Le plus connu « Apperçu historique des travaux de la bibliothèque depuis le 1er octobre 1807 par Mr Roze » (ADC 3) rend compte des nombreuses actions du bibliothécaire entre 1807 et juillet 1819. Une grande partie concerne la gestion de la bibliothèque musicale et littéraire, notamment la politique d’enrichissement des collections (acquisitions, dons, versements des dépôts littéraires, réalisation de copies) mais aussi sa gestion courante (locaux, reliure, rédaction de dix-sept catalogues par genres et de cinq catalogues thématiques, évolution de la volumétrie) pendant une période où le Conservatoire, lui-même un moment menacé de disparition, connaît des changements importants. Cet Apperçu ne représente qu’une partie des documents produits par l’abbé Roze. La liste des travaux sera mise en regard avec d’autres rapports notamment les « Observations relatives à la bibliothèque du Conservatoire impérial de musique et de declamation ou apperçu du compte général que rend le Bibliothécaire conservateur » (ADC 73 (2) et un « Apperçu des objets de musique et autres choses utiles à la bibliothèque de l’École royale de musique et de déclamation donnés depuis l’année 1807 époque de la nomination de M. Roze à la place de bibliothécaire » (ADC 73 (1).
De l’ensemble de ces documents, on peut dresser un bilan très positif des travaux de l’abbé Roze, bien différent de celui légué par Adrien de La Fage et conforme à celui de Jean-Baptiste Weckerlin : « un zélé bibliothécaire qui avait pris ses fonctions à cœur, et qui a rendu de véritables services, grâce à son travail, à son intégrité et à son attachement au Conservatoire ».

Pascal Denécheau (IReMus, CNRS).
La collection musicale de Louis-Joseph Francœur.
De nombreuses partitions de l’ancien fonds du Conservatoire (F Pc), portent un cachet reproduisant la signature « Francœur ». Ces partitions formaient à l’origine une importante collection ayant appartenu à l’un des membres de la famille Francœur, fameuse dysnastie de musiciens qui joua un rôle essentiel dans la vie musicale, tant à Paris qu’à la cour, durant tout le XVIIIe siècle.
Malgré l’intérêt qu’elle présente pour les musicologues, notamment pour l’étude du répertoire de l’Opéra de Paris et l’édition critique, cette collection n’a jamais fait l’objet d’une étude approfondie, à l’exception d’un premier travail effectué par Catherine Massip dans le cadre de son enseignement à l’EPHE.
Cette communication a pour but de répondre à plusieurs questions restées en suspens : 1. De quoi était constituée la collection Francœur ? 2. À quelle période a-t-elle été rassemblée ? 3. Qui en ont été les détenteurs ? 4. Comment est-elle parvenue à la bibliothèque du Conservatoire de Paris ? 5. Pourquoi trouve-t-on des partitions dans d’autres fonds français et étrangers ?
Après une présentation de l’arbre généalogique de la famille Francœur, je retracerai l’histoire de cette collection musicale et parlerai de ceux qui l’ont possédée et enrichie, je livrerai l’inventaire détaillé des partitions qu’elle contenait à différentes époques et enfin j’évoquerai la dispersion des volumes de cette collection.