Séance introductive. Le dépôt légal de la musique sous l’Ancien Régime (1)
Les partenaires et leurs rôles
- Institut de Recherche en Musicologie : co-organisateur
Les services BnF et leurs rôles
- service des Collections patrimoniales : co-organisateur
Les acteurs BnF et leurs rôles
- Laurence DECOBERT (service des Collections patrimoniales) : contribution avec communication - organisateur, co-organisateur
Description
Laurence Decobert (IReMus, BnF), Denis Herlin (IReMus, CNRS). Introduction, constitution des fonds musicaux : principales étapes, sources d’archives, catalogues.
Marguerite Sablonnière (BnF). Les collections musicales entrées par dépôt légal à la Bibliothèque du Roi : présentation des sources et du premier registre des dépôts (1684-1720).
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Résumé :
Laurence Decobert, Denis Herlin
Aux origines des collections musicales de la Bibliothèque nationale de France : les grandes bibliothèques parisiennes et versaillaise jusqu’en 1815.
La séance introductive du séminaire est l’occasion de présenter les grandes bibliothèques musicales qui servirent de cadre aux collections étudiées tout au long du séminaire, ainsi que les articulations et les filiations entre leurs différents fonds. Sont également présentés les documents d’archives à notre disposition à la BnF, aux Archives nationales.
A la Bibliothèque royale à Paris, les figures marquantes qui firent émerger les collections musicales sont d’abord Nicolas Clément, actif de 1670 à 1712, qui rédige les grands catalogues incluant une section Musique, puis à partir de 1746, l’abbé Pierre Martin. Celui-ci élabore des catalogues spécifiques des Livres de musique et contribue aux enrichissements importants grâce à une politique d’échanges et d’acquisitions sans précédents et au dépôt légal. A partir de 1786, Paul-Louis Roualle de Boisgelou, bénévole, consacre presque 20 ans à reclasser et recataloguer toute la collection musicale qui a pris une ampleur considérable, notamment avec les progrès de l’édition musicale dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Au château de Versailles, la Bibliothèque de musique du roi, créée par André Danican Philidor à la fin du XVIIe siècle, est devenue à l’orée de la Révolution, un département de grande ampleur comme en témoignent les Inventaires de 1765 et 1780 (Arch. Nat.). Sa mise sous scellés, puis son inventaire dressé par Jean-Louis Bêche à partir de 1794, préparent la sélection dans les collections, effectuée à partir de 1796 par la direction du nouveau Conservatoire national de musique pour alimenter la bibliothèque de l’institution naissante. Mais si Bernard Sarrette, Cherubini, Catel, choisissent pour le Conservatoire de larges pans des anciennes collections royales, d’autres ensembles demeurent à Versailles et formeront la bibliothèque de l’Ecole libre de musique créée par Bêche. Après sa mort et la dissolution de cette Ecole, les fonds musicaux seront soit transférés au Conservatoire, soit à la bibliothèque de la ville de Versailles. La bibliothèque du Conservatoire bénéficie également des confiscations de bibliothèques d’émigrés, puis s’enrichit dans les années suivantes grâce à des dons et à une politique de copie systématique de musique menée par les bibliothécaires. L’abbé Roze, actif de 1807 à sa mort en 1819, consacre ses dernières années à classer et décrire les ouvrages (9174 volumes, plus de 1300 cartons et liasses, en 1816) en 17 catalogues par genres, instruments, collections.
La bibliographie fournie lors de cette séance décrit entre autres les catalogues de la Bibliothèque royale, de la Bibliothèque du roi à Versailles et ceux rédigés par l’abbé Roze.
Marguerite Sablonnière (BnF)
Les collections musicales entrées par dépôt légal à la Bibliothèque du Roi : présentation des sources et du premier registre des dépôts (1684-1720).
1. Repères chronologiques sur l’organisation du dépôt légal en France
2. Présentation des différentes sources (BnF Manuscrits)
- Archives de la Chambre syndicale (registres de privilèges)
- Le 1er registre des dépôts de la Bibliothèque royale (Archives Ancien Régime)
- Reçus de Ballard, imprimeur-libraire (Archives Ancien Régime)
- Registre des dépôts au cabinet du roi au Louvre (1704-1721)
3. Dépouillement du 1er registre des dépôts (1684-1721)
- réalisation d’un tableau (relevé des partitions)
- exemples d’exploitation des données
Introduction
Si la présence de collections musicales entrées par dépôt légal à la Bibliothèque royale est attestée depuis la fin du 17e siècle par différentes sources, il n'existe pas, à notre connaissance, d'étude spécifique consacrée aux partitions arrivées par ce mode d'entrée sous l'Ancien Régime.
Sébastien de Brossard est sous doute le meilleur témoin de l'existence de partitions entrées par dépôt légal car il évoque la présence des « ouvrages modernes imprimez ou gravez, avec privilege » et signale qu’une part, au moins, de ces ouvrages de musique était signalée dans les premiers catalogues de Nicolas Clément1.
Il faut attendre ensuite la parution en 1910 de l'ouvrage d'Henri Lemaître, Histoire du dépôt légal, qui s'appuie en grande partie sur un dépouillement des archives de la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris, pour trouver le même constat que les partitions gravées devaient être soumises, dès le 17e siècle, à la même législation que les estampes, et donc déposées à la Bibliothèque royale.
François Lesure propose une estimation du nombre de partitions entrées par dépôt légal dans son article consacré au département de la Musique de la Bibliothèque nationale paru dans Notes en 1978. Il indique qu’en 1720, la Bibliothèque royale comportait dans ses collections environ 200 partitions entrées par dépôt légal.
1. Repères chronologique sur l’organisation du dépôt légal en France
Le dépôt légal est instauré en France par l'ordonnance de Montpellier de 1537 et s'applique à « toutes les oeuvres dignes d'être vues qui ont été ou qui seront faites ». Un exemplaire de chaque livre doit être remis à la Bibliothèque royale à Blois.
Le dispositif n'étant pour ainsi dire pas appliqué, il est complété par l'édit d'août 1617, second acte fondateur du dépôt légal, qui subordonne la validité du privilège au dépôt d’exemplaires à la Bibliothèque royale, qualifiée de « bibliothèque publique ». Il s'appliquait à tout livre, cahier ou volume. Ce dispositif restera en vigueur jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
Au même moment, la Librairie et imprimerie de Paris se réorganise et stipule dans son règlement de 1618 (article 15) que deux exemplaires doivent être remis à la Bibliothèque royale par les libraires et imprimeurs ayant reçu un privilège. Ces exemplaires seront remis « en blanc », c’est-à-dire qu’ils ne sont pas reliés.
En principe les "livres de musique", dont la diffusion était soumise à un privilège, auraient dû faire l'objet d'un dépôt. La dynastie des Ballard, qui obtint dès 1551 des lettres patentes leur donnant la permission d'imprimer et d'exposer en vente tous les livres de musique qu'ils produiraient, aurait dû être soumise à l'obligation du dépôt. Mais les dispositions concernant le dépôt légal étaient très mal appliquées et aucune sanction n'était prononcée à l'encontre des contrevenants.
À partir de 1649, la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris est tenue de tenir des registres dans lesquels sont consignés les privilèges obtenus par les auteurs ou les imprimeurs libraires. Le premier registre est commencé en 1653.
En août 1658, un 3e exemplaire destiné aux bibliothèques est demandé pour le Cabinet des livres du roi, établi au Louvre.
L'arrêt de Saint-Jean-de-Luz de 1660 qui réglemente la gravure est fondamental pour l’histoire de l’édition musicale. Il précise en effet que la gravure reste un art libre de tous droits et de toutes contraintes mais doit se soumettre aux règlements de la librairie notamment en matière d'autorisation et de dépôts d'exemplaires2. C'est pourquoi les registres de la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris comprennent les privilèges accordés pour les œuvres gravées. Lorsque la gravure de musique commence à se diffuser en France, à partir des années 1660, on peut supposer que les partitions étaient soumises à la même législation que les estampes qui sont mentionnées pour la première fois dans un arrêt du Conseil d'État du 17 mai 1672. En effet, la législation ne précise pas toujours spécifiquement le type de document qui fait l'objet du dépôt. C'est plutôt la technique d'impression et le contrôle qui en est fait par le système du privilège qui sont pris en compte dans les textes réglementaires. Les "livres de musique" ne sont donc pas mentionnés expressément dans les ordonnances et édits sur le dépôt légal mais plusieurs arrêts du Conseil les citeront par la suite.
À partir de 1684, sont ouverts à la Bibliothèque royale des registres consignant les entrées des ouvrages ayant reçu un privilège, ce qui permet au garde de la bibliothèque d'avertir de nouveau le roi que la plupart des libraires ne tiennent pas compte de la réglementation sur le dépôt. Un arrêt du Conseil de janvier 1685 rappelle ainsi aux libraires que les exemplaires non déposés depuis vingt ans seront confisqués.
En 1704, un nouveau "circuit" se met en place pour le dépôt à la Bibliothèque royale : l'arrêt du 17 octobre prescrit de remettre les exemplaires directement à la Chambre syndicale de la librairie, qui centralisa désormais le dépôt des exemplaires. Cette nouvelle disposition, qui ne s'avéra pas beaucoup plus efficace, fut maintenue jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
D’après Henri Lemaitre dans son Histoire du dépôt légal, le premier arrêt du Conseil qui mentionne le dépôt des partitions de manière explicite est celui du 25 juin 17143.
2. Présentation des différentes sources
Les archives de la Chambre syndicale de la librairie et de l’imprimerie de Paris.
Le dépôt légal à la Bibliothèque royale étant lié à l'obtention par les auteurs ou par les imprimeurs d'un privilège, les archives de la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris constituent l’une des sources principales documentant le dépôt légal. La Chambre syndicale était le lieu où s’assemblaient les syndics et leurs adjoints. Ils y enregistraient les privilèges du roi et autres permissions d’imprimer et examinaient tous les livres arrivant à Paris. Ils collaboraient étroitement avec les inspecteurs de la Librairie.
Les archives produites par la Chambre syndicale ont été remises en 1801 au conservateur des manuscrits de la Bibliothèque nationale. Elles ont rejoint le fonds français en 1868 et sont cotées Français 21813-22060. L’inventaire de ce fonds est consultable dans le catalogue « Archives et manuscrits » (http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/).
Comme les auteurs, imprimeurs et libraires se soustrayaient très souvent à l’obligation du dépôt, le Conseil du roi ordonna que le syndic de la Librairie tienne registre de tous les privilèges et permissions accordées. Des registres ont donc été tenus depuis 1653 jusqu’à la fin de l’Ancien Régime (BnF, Manuscrits, Français 21944-21971). Pour la gravure musicale, le privilège était accordé généralement à l’auteur qui en avait fait la demande et était également consigné dans ces registres4.
Les archives de la Chambre syndicale sont très riches et comportent aussi, par exemple, les registres des ouvrages présentés au chancelier pour l’obtention d’un privilège5.
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La collection Anisson-Duperron, entrée à la Bibliothèque nationale durant la Révolution, est constituée d’un ensemble de pièces manuscrites touchant à l’inspection de la Librairie (BnF Manuscrits, Français 22061 à 22193).
Les registres de dépôt légal de la Bibliothèque royale
Le premier registre conservé des dépôts à la Bibliothèque royale commence en 1684 et se termine en 1721. La tenue de ces registres sera effective durant tout l’Ancien Régime.
Les dépôts avant 1684
En principe, l’enregistrement des privilèges, effectué à la Chambre syndicale, entraînait l’obligation de fournir deux exemplaires à la Bibliothèque royale. On peut penser que certaines partitions imprimées ou gravées avant 1684 ont pu faire l’objet d’un dépôt, même si aucune trace tangible n’en subsiste (les exemplaires entrés par dépôt légal sous l’Ancien Régime ne comportent aucune marque distinctive). Il faut recourir à d’autres éléments d’analyse pour tenter de les identifier (mention dans les catalogues de Nicolas Clément, reliure, estampilles, etc.)
Registre des livres de privilege receus pour la Bibliotheque du Roy depuis l’année 1684 (BnF Manuscrits, Archives Ancien Régime 34).
Au début du registre, les partitions ne sont pas séparées des autres types de documents. À partir de 1715, la musique est généralement regroupée à la fin de chaque ensemble d’ouvrages apportés de la Chambre syndicale. À la fin de 1715, une rubrique « musique » apparaît de manière systématique.
En comparant les registres des entrées de dépôt légal avec les registres d’enregistrement des privilèges de la Chambre syndicale, on constate que les registres des dépôts sont plus complets car certains éditeurs ou auteurs ont apporté leur production à la Bibliothèque royale sans faire enregistrer les privilèges ou permissions obtenus. Après la réforme de 1704, qui centralise les exemplaires à la Chambre syndicale, on constate que certains auteurs continuent à apporter directement leurs exemplaires à la Bibliothèque (exemple à la p. 219 du registre).
En octobre 1691, un premier dépôt de partitions de Christophe Ballard est mentionné : pas moins de 78 volumes, en prenant en compte tous les recueils d’airs déposés rétrospectivement.
Reçus Ballard (BnF Manuscrits, Archives Ancien Régime 74)
Le registre des dépôts ne comprend pas tous les dépôts effectués par Christophe Ballard. On a pu retrouver dans les archives administratives de la Bibliothèque des reçus de dépôts pour plusieurs années : 1700, 1703, et de 1707 à 1710 (œuvres parues dans l’année et dépôts rétrospectifs).
Registre des dépôts au Cabinet du roi au Louvre (BnF Manuscrits, Français 22021)
Depuis 1658, un exemplaire « en feuille » ou « en blanc » devait être fourni au Cabinet du roi au Louvre. L’arrêt du 17 octobre 1704 confirme cette attribution et un registre spécifique est ouvert en 1704 jusqu’en 1721. Les dépôts au Cabinet du Louvre vont ensuite cesser : en 1720, l’abbé Bignon, déjà maître et garde de la Bibliothèque royale, obtient la charge de garde du Cabinet des livres au Louvre. La fusion des deux bibliothèques est rendue effective en 1723.
3. Dépouillement du premier registre des dépôts (BnF Manuscrits, Archives Ancien Régime 34)
- Tableau comportant le relevé des partitions mentionnées dans le registre
(NB : on complètera le tableau par le relevé des livrets et livres sur la musique).
Ajout des informations suivantes : identification des auteurs, anciennes cotes (catalogues Clément, Martin, Boisgelou), cote actuelle, date de l’achevé d’imprimer, date du privilège, observations sur l’identification de l’exemplaire du dépôt légal. Ex :
Le seul exemplaire portant une trace du dépôt est le Recueil d’airs serieux et a boire, de differents auteurs ; pour l’année 1713 (BnF Musique, VM7-546). À la fin du volume, la liste des livres imprimés en 1713 comporte des annotations manuscrites. En marge, on trouve les mentions « Fourny, l’année passée, fourny par l’auteur » et «Mr Ballard renvoye a Mr Boyvin6. Au bas de la liste, une mention manuscrite précise : « Pour la Biblioteque [« un » biffé] deux exemplaires de chacun ».
Pour l’analyse matérielle des exemplaires, on a eu recours à deux études portant sur les reliures et les estampilles de la Bibliothèque royale (voir bibliographie) :
- Jeanne-Marie Métivier, « La reliure à la Bibliothèque du roi de 1672 à 1786 », Mélanges autour de l’histoire des livres imprimés et périodiques,1998.
- Pierre Josserand et Jean Bruno, « Les estampilles du Département des imprimés de la Bibliothèque nationale », Mélanges d'histoire du livre et des bibliothèques offerts à Monsieur Frantz Calot, Paris, 1960 (p. 261-298).
Entre la fin du 17e siècle et le début du 18e siècle, les reliures réalisées à la Bibliothèque sont généralement en maroquin rouge avec les armes royales. J.-M. Métivier note cependant qu’en 1700, 1702 et 1713, des livres de musique sont reliés en veau marbré par le relieur Bernache. La reliure des partitions sera ensuite réalisée le plus souvent en parchemin vert. Le dos des reliures comporte le chiffre royal et les plats sont presque toujours ornés de trois filets dorés.
- Quelques pistes pour l’exploitation des données du registre :
Évaluation plus précise de l'importance des collections musicales entrées par dépôt légal et possibilité de les repérer dans le fonds actuel de la BnF (en majorité au département de la Musique). Dans le premier registre des dépôts, plus de 300 partitions sont déposées entre 1684 et 1721 (319). Ce total est porté à environ 450 dépôts, en incluant les partitions mentionnées sur les reçus des Ballard.
On a pu aussi repérer des ouvrages aujourd’hui absents des collections (Ex : François Couperin, Pièces d’orgue, 1690).
Le repérage des partitions provenant du dépôt légal dans les collections du département de la Musique présente aussi un intérêt par les particularités qu’elles peuvent présenter, étant destinées à une bibliothèque publique dont l’usage est autre qu’une collection privée7.
La liste complète des dépôts de musique permettra d’apporter des renseignements complémentaires sur la diffusion de la musique, sur la datation de certaines éditions (date limite, donnée par la date d’enregistrement du dépôt), et préciser ainsi la chronologie de publication des œuvres.
1. Elisabeth Lebeau, « L’entrée de la collection musicale de Sébastien de Brossard à la Bibliothèque du Roi, d’après des documents inédits », Revue de musicologie, 1951, t. 33, p. 23
2. E. Fau, « La gravure de musique à Paris des origines à la Révolution (1660-1789) », Positions de thèse de l'École nationale des Chartes, 1978.
3. Henri Lemaître, Histoire du dépôt légal, 1910, p. XXVII.
4. Ces registres ont fait l'objet d'un dépouillement par Michel Brenet dans « La librairie musicale en France de 1653 à 1790… », Sammelbände der Internationalen Musik-Gesellschaft, 1906-1907, p. 401-466.
5. Par exemple : BnF Manuscrits, Français 21939 (Registre des approbations de privilèges : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90620596/f3.item)
6. Jean Boivin fut nommé commis en second à la Bibliothèque royale en 1691 puis garde du Cabinet des manuscrits en 1720, jusqu’à sa mort en 1726. son recepice des 2 Callirhoé et le prie de le comprendre dans le general de l’annee »
7. Voir Jean-Philippe Goujon, « Les Recueils d’airs sérieux et à boire des Ballard (1695-1724) », Revue de musicologie, 2010, n° 1, p. 40-41. Les volumes conservés au département de la Musique de la BnF ont été reliés avec les tables particulières de chaque livraison et n’ont pas été remplacées par la table annuelle comme le préconisait l’éditeur.
Laurence Decobert, Denis Herlin
Aux origines des collections musicales de la Bibliothèque nationale de France : les grandes bibliothèques parisiennes et versaillaise jusqu’en 1815.
La séance introductive du séminaire est l’occasion de présenter les grandes bibliothèques musicales qui servirent de cadre aux collections étudiées tout au long du séminaire, ainsi que les articulations et les filiations entre leurs différents fonds. Sont également présentés les documents d’archives à notre disposition à la BnF, aux Archives nationales.
A la Bibliothèque royale à Paris, les figures marquantes qui firent émerger les collections musicales sont d’abord Nicolas Clément, actif de 1670 à 1712, qui rédige les grands catalogues incluant une section Musique, puis à partir de 1746, l’abbé Pierre Martin. Celui-ci élabore des catalogues spécifiques des Livres de musique et contribue aux enrichissements importants grâce à une politique d’échanges et d’acquisitions sans précédents et au dépôt légal. A partir de 1786, Paul-Louis Roualle de Boisgelou, bénévole, consacre presque 20 ans à reclasser et recataloguer toute la collection musicale qui a pris une ampleur considérable, notamment avec les progrès de l’édition musicale dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Au château de Versailles, la Bibliothèque de musique du roi, créée par André Danican Philidor à la fin du XVIIe siècle, est devenue à l’orée de la Révolution, un département de grande ampleur comme en témoignent les Inventaires de 1765 et 1780 (Arch. Nat.). Sa mise sous scellés, puis son inventaire dressé par Jean-Louis Bêche à partir de 1794, préparent la sélection dans les collections, effectuée à partir de 1796 par la direction du nouveau Conservatoire national de musique pour alimenter la bibliothèque de l’institution naissante. Mais si Bernard Sarrette, Cherubini, Catel, choisissent pour le Conservatoire de larges pans des anciennes collections royales, d’autres ensembles demeurent à Versailles et formeront la bibliothèque de l’Ecole libre de musique créée par Bêche. Après sa mort et la dissolution de cette Ecole, les fonds musicaux seront soit transférés au Conservatoire, soit à la bibliothèque de la ville de Versailles. La bibliothèque du Conservatoire bénéficie également des confiscations de bibliothèques d’émigrés, puis s’enrichit dans les années suivantes grâce à des dons et à une politique de copie systématique de musique menée par les bibliothécaires. L’abbé Roze, actif de 1807 à sa mort en 1819, consacre ses dernières années à classer et décrire les ouvrages (9174 volumes, plus de 1300 cartons et liasses, en 1816) en 17 catalogues par genres, instruments, collections.
La bibliographie fournie lors de cette séance décrit entre autres les catalogues de la Bibliothèque royale, de la Bibliothèque du roi à Versailles et ceux rédigés par l’abbé Roze.
Marguerite Sablonnière (BnF)
Les collections musicales entrées par dépôt légal à la Bibliothèque du Roi : présentation des sources et du premier registre des dépôts (1684-1720).
1. Repères chronologiques sur l’organisation du dépôt légal en France
2. Présentation des différentes sources (BnF Manuscrits)
- Archives de la Chambre syndicale (registres de privilèges)
- Le 1er registre des dépôts de la Bibliothèque royale (Archives Ancien Régime)
- Reçus de Ballard, imprimeur-libraire (Archives Ancien Régime)
- Registre des dépôts au cabinet du roi au Louvre (1704-1721)
3. Dépouillement du 1er registre des dépôts (1684-1721)
- réalisation d’un tableau (relevé des partitions)
- exemples d’exploitation des données
Introduction
Si la présence de collections musicales entrées par dépôt légal à la Bibliothèque royale est attestée depuis la fin du 17e siècle par différentes sources, il n'existe pas, à notre connaissance, d'étude spécifique consacrée aux partitions arrivées par ce mode d'entrée sous l'Ancien Régime.
Sébastien de Brossard est sous doute le meilleur témoin de l'existence de partitions entrées par dépôt légal car il évoque la présence des « ouvrages modernes imprimez ou gravez, avec privilege » et signale qu’une part, au moins, de ces ouvrages de musique était signalée dans les premiers catalogues de Nicolas Clément1.
Il faut attendre ensuite la parution en 1910 de l'ouvrage d'Henri Lemaître, Histoire du dépôt légal, qui s'appuie en grande partie sur un dépouillement des archives de la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris, pour trouver le même constat que les partitions gravées devaient être soumises, dès le 17e siècle, à la même législation que les estampes, et donc déposées à la Bibliothèque royale.
François Lesure propose une estimation du nombre de partitions entrées par dépôt légal dans son article consacré au département de la Musique de la Bibliothèque nationale paru dans Notes en 1978. Il indique qu’en 1720, la Bibliothèque royale comportait dans ses collections environ 200 partitions entrées par dépôt légal.
1. Repères chronologique sur l’organisation du dépôt légal en France
Le dépôt légal est instauré en France par l'ordonnance de Montpellier de 1537 et s'applique à « toutes les oeuvres dignes d'être vues qui ont été ou qui seront faites ». Un exemplaire de chaque livre doit être remis à la Bibliothèque royale à Blois.
Le dispositif n'étant pour ainsi dire pas appliqué, il est complété par l'édit d'août 1617, second acte fondateur du dépôt légal, qui subordonne la validité du privilège au dépôt d’exemplaires à la Bibliothèque royale, qualifiée de « bibliothèque publique ». Il s'appliquait à tout livre, cahier ou volume. Ce dispositif restera en vigueur jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
Au même moment, la Librairie et imprimerie de Paris se réorganise et stipule dans son règlement de 1618 (article 15) que deux exemplaires doivent être remis à la Bibliothèque royale par les libraires et imprimeurs ayant reçu un privilège. Ces exemplaires seront remis « en blanc », c’est-à-dire qu’ils ne sont pas reliés.
En principe les "livres de musique", dont la diffusion était soumise à un privilège, auraient dû faire l'objet d'un dépôt. La dynastie des Ballard, qui obtint dès 1551 des lettres patentes leur donnant la permission d'imprimer et d'exposer en vente tous les livres de musique qu'ils produiraient, aurait dû être soumise à l'obligation du dépôt. Mais les dispositions concernant le dépôt légal étaient très mal appliquées et aucune sanction n'était prononcée à l'encontre des contrevenants.
À partir de 1649, la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris est tenue de tenir des registres dans lesquels sont consignés les privilèges obtenus par les auteurs ou les imprimeurs libraires. Le premier registre est commencé en 1653.
En août 1658, un 3e exemplaire destiné aux bibliothèques est demandé pour le Cabinet des livres du roi, établi au Louvre.
L'arrêt de Saint-Jean-de-Luz de 1660 qui réglemente la gravure est fondamental pour l’histoire de l’édition musicale. Il précise en effet que la gravure reste un art libre de tous droits et de toutes contraintes mais doit se soumettre aux règlements de la librairie notamment en matière d'autorisation et de dépôts d'exemplaires2. C'est pourquoi les registres de la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris comprennent les privilèges accordés pour les œuvres gravées. Lorsque la gravure de musique commence à se diffuser en France, à partir des années 1660, on peut supposer que les partitions étaient soumises à la même législation que les estampes qui sont mentionnées pour la première fois dans un arrêt du Conseil d'État du 17 mai 1672. En effet, la législation ne précise pas toujours spécifiquement le type de document qui fait l'objet du dépôt. C'est plutôt la technique d'impression et le contrôle qui en est fait par le système du privilège qui sont pris en compte dans les textes réglementaires. Les "livres de musique" ne sont donc pas mentionnés expressément dans les ordonnances et édits sur le dépôt légal mais plusieurs arrêts du Conseil les citeront par la suite.
À partir de 1684, sont ouverts à la Bibliothèque royale des registres consignant les entrées des ouvrages ayant reçu un privilège, ce qui permet au garde de la bibliothèque d'avertir de nouveau le roi que la plupart des libraires ne tiennent pas compte de la réglementation sur le dépôt. Un arrêt du Conseil de janvier 1685 rappelle ainsi aux libraires que les exemplaires non déposés depuis vingt ans seront confisqués.
En 1704, un nouveau "circuit" se met en place pour le dépôt à la Bibliothèque royale : l'arrêt du 17 octobre prescrit de remettre les exemplaires directement à la Chambre syndicale de la librairie, qui centralisa désormais le dépôt des exemplaires. Cette nouvelle disposition, qui ne s'avéra pas beaucoup plus efficace, fut maintenue jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
D’après Henri Lemaitre dans son Histoire du dépôt légal, le premier arrêt du Conseil qui mentionne le dépôt des partitions de manière explicite est celui du 25 juin 17143.
2. Présentation des différentes sources
Les archives de la Chambre syndicale de la librairie et de l’imprimerie de Paris.
Le dépôt légal à la Bibliothèque royale étant lié à l'obtention par les auteurs ou par les imprimeurs d'un privilège, les archives de la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris constituent l’une des sources principales documentant le dépôt légal. La Chambre syndicale était le lieu où s’assemblaient les syndics et leurs adjoints. Ils y enregistraient les privilèges du roi et autres permissions d’imprimer et examinaient tous les livres arrivant à Paris. Ils collaboraient étroitement avec les inspecteurs de la Librairie.
Les archives produites par la Chambre syndicale ont été remises en 1801 au conservateur des manuscrits de la Bibliothèque nationale. Elles ont rejoint le fonds français en 1868 et sont cotées Français 21813-22060. L’inventaire de ce fonds est consultable dans le catalogue « Archives et manuscrits » (http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/).
Comme les auteurs, imprimeurs et libraires se soustrayaient très souvent à l’obligation du dépôt, le Conseil du roi ordonna que le syndic de la Librairie tienne registre de tous les privilèges et permissions accordées. Des registres ont donc été tenus depuis 1653 jusqu’à la fin de l’Ancien Régime (BnF, Manuscrits, Français 21944-21971). Pour la gravure musicale, le privilège était accordé généralement à l’auteur qui en avait fait la demande et était également consigné dans ces registres4.
Les archives de la Chambre syndicale sont très riches et comportent aussi, par exemple, les registres des ouvrages présentés au chancelier pour l’obtention d’un privilège5.
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La collection Anisson-Duperron, entrée à la Bibliothèque nationale durant la Révolution, est constituée d’un ensemble de pièces manuscrites touchant à l’inspection de la Librairie (BnF Manuscrits, Français 22061 à 22193).
Les registres de dépôt légal de la Bibliothèque royale
Le premier registre conservé des dépôts à la Bibliothèque royale commence en 1684 et se termine en 1721. La tenue de ces registres sera effective durant tout l’Ancien Régime.
Les dépôts avant 1684
En principe, l’enregistrement des privilèges, effectué à la Chambre syndicale, entraînait l’obligation de fournir deux exemplaires à la Bibliothèque royale. On peut penser que certaines partitions imprimées ou gravées avant 1684 ont pu faire l’objet d’un dépôt, même si aucune trace tangible n’en subsiste (les exemplaires entrés par dépôt légal sous l’Ancien Régime ne comportent aucune marque distinctive). Il faut recourir à d’autres éléments d’analyse pour tenter de les identifier (mention dans les catalogues de Nicolas Clément, reliure, estampilles, etc.)
Registre des livres de privilege receus pour la Bibliotheque du Roy depuis l’année 1684 (BnF Manuscrits, Archives Ancien Régime 34).
Au début du registre, les partitions ne sont pas séparées des autres types de documents. À partir de 1715, la musique est généralement regroupée à la fin de chaque ensemble d’ouvrages apportés de la Chambre syndicale. À la fin de 1715, une rubrique « musique » apparaît de manière systématique.
En comparant les registres des entrées de dépôt légal avec les registres d’enregistrement des privilèges de la Chambre syndicale, on constate que les registres des dépôts sont plus complets car certains éditeurs ou auteurs ont apporté leur production à la Bibliothèque royale sans faire enregistrer les privilèges ou permissions obtenus. Après la réforme de 1704, qui centralise les exemplaires à la Chambre syndicale, on constate que certains auteurs continuent à apporter directement leurs exemplaires à la Bibliothèque (exemple à la p. 219 du registre).
En octobre 1691, un premier dépôt de partitions de Christophe Ballard est mentionné : pas moins de 78 volumes, en prenant en compte tous les recueils d’airs déposés rétrospectivement.
Reçus Ballard (BnF Manuscrits, Archives Ancien Régime 74)
Le registre des dépôts ne comprend pas tous les dépôts effectués par Christophe Ballard. On a pu retrouver dans les archives administratives de la Bibliothèque des reçus de dépôts pour plusieurs années : 1700, 1703, et de 1707 à 1710 (œuvres parues dans l’année et dépôts rétrospectifs).
Registre des dépôts au Cabinet du roi au Louvre (BnF Manuscrits, Français 22021)
Depuis 1658, un exemplaire « en feuille » ou « en blanc » devait être fourni au Cabinet du roi au Louvre. L’arrêt du 17 octobre 1704 confirme cette attribution et un registre spécifique est ouvert en 1704 jusqu’en 1721. Les dépôts au Cabinet du Louvre vont ensuite cesser : en 1720, l’abbé Bignon, déjà maître et garde de la Bibliothèque royale, obtient la charge de garde du Cabinet des livres au Louvre. La fusion des deux bibliothèques est rendue effective en 1723.
3. Dépouillement du premier registre des dépôts (BnF Manuscrits, Archives Ancien Régime 34)
- Tableau comportant le relevé des partitions mentionnées dans le registre
(NB : on complètera le tableau par le relevé des livrets et livres sur la musique).
Ajout des informations suivantes : identification des auteurs, anciennes cotes (catalogues Clément, Martin, Boisgelou), cote actuelle, date de l’achevé d’imprimer, date du privilège, observations sur l’identification de l’exemplaire du dépôt légal. Ex :
Date de dépôt | Déposant (auteur / imprimeur / graveur) | Compositeur | Notice bibliographique du registre AR 34 | Date | Cote actuelle de l’ex. DL |
1685-06 | Gigault, Nicolas | Gigault, Nicolas (1627?-1707) | Gigault / Livre d’orgue par le S.r Gigault, 1685. 4° // oblong | 1685 | VM7-1825 |
Cote Clément | Cote Martin | Cote Boisgelou | Date de l’achevé d’imprimé | Date du privilège | Observations sur l’exemplaire DL |
V. 650 [H. 35] | Vm. 1038 | Vm. 2054 | 1685 | Reliure : maroquin rouge aux armes royales Estampille : "Bibliothecae regiae" |
Le seul exemplaire portant une trace du dépôt est le Recueil d’airs serieux et a boire, de differents auteurs ; pour l’année 1713 (BnF Musique, VM7-546). À la fin du volume, la liste des livres imprimés en 1713 comporte des annotations manuscrites. En marge, on trouve les mentions « Fourny, l’année passée, fourny par l’auteur » et «Mr Ballard renvoye a Mr Boyvin6. Au bas de la liste, une mention manuscrite précise : « Pour la Biblioteque [« un » biffé] deux exemplaires de chacun ».
Pour l’analyse matérielle des exemplaires, on a eu recours à deux études portant sur les reliures et les estampilles de la Bibliothèque royale (voir bibliographie) :
- Jeanne-Marie Métivier, « La reliure à la Bibliothèque du roi de 1672 à 1786 », Mélanges autour de l’histoire des livres imprimés et périodiques,1998.
- Pierre Josserand et Jean Bruno, « Les estampilles du Département des imprimés de la Bibliothèque nationale », Mélanges d'histoire du livre et des bibliothèques offerts à Monsieur Frantz Calot, Paris, 1960 (p. 261-298).
Entre la fin du 17e siècle et le début du 18e siècle, les reliures réalisées à la Bibliothèque sont généralement en maroquin rouge avec les armes royales. J.-M. Métivier note cependant qu’en 1700, 1702 et 1713, des livres de musique sont reliés en veau marbré par le relieur Bernache. La reliure des partitions sera ensuite réalisée le plus souvent en parchemin vert. Le dos des reliures comporte le chiffre royal et les plats sont presque toujours ornés de trois filets dorés.
- Quelques pistes pour l’exploitation des données du registre :
Évaluation plus précise de l'importance des collections musicales entrées par dépôt légal et possibilité de les repérer dans le fonds actuel de la BnF (en majorité au département de la Musique). Dans le premier registre des dépôts, plus de 300 partitions sont déposées entre 1684 et 1721 (319). Ce total est porté à environ 450 dépôts, en incluant les partitions mentionnées sur les reçus des Ballard.
On a pu aussi repérer des ouvrages aujourd’hui absents des collections (Ex : François Couperin, Pièces d’orgue, 1690).
Le repérage des partitions provenant du dépôt légal dans les collections du département de la Musique présente aussi un intérêt par les particularités qu’elles peuvent présenter, étant destinées à une bibliothèque publique dont l’usage est autre qu’une collection privée7.
La liste complète des dépôts de musique permettra d’apporter des renseignements complémentaires sur la diffusion de la musique, sur la datation de certaines éditions (date limite, donnée par la date d’enregistrement du dépôt), et préciser ainsi la chronologie de publication des œuvres.
1. Elisabeth Lebeau, « L’entrée de la collection musicale de Sébastien de Brossard à la Bibliothèque du Roi, d’après des documents inédits », Revue de musicologie, 1951, t. 33, p. 23
2. E. Fau, « La gravure de musique à Paris des origines à la Révolution (1660-1789) », Positions de thèse de l'École nationale des Chartes, 1978.
3. Henri Lemaître, Histoire du dépôt légal, 1910, p. XXVII.
4. Ces registres ont fait l'objet d'un dépouillement par Michel Brenet dans « La librairie musicale en France de 1653 à 1790… », Sammelbände der Internationalen Musik-Gesellschaft, 1906-1907, p. 401-466.
5. Par exemple : BnF Manuscrits, Français 21939 (Registre des approbations de privilèges : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90620596/f3.item)
6. Jean Boivin fut nommé commis en second à la Bibliothèque royale en 1691 puis garde du Cabinet des manuscrits en 1720, jusqu’à sa mort en 1726. son recepice des 2 Callirhoé et le prie de le comprendre dans le general de l’annee »
7. Voir Jean-Philippe Goujon, « Les Recueils d’airs sérieux et à boire des Ballard (1695-1724) », Revue de musicologie, 2010, n° 1, p. 40-41. Les volumes conservés au département de la Musique de la BnF ont été reliés avec les tables particulières de chaque livraison et n’ont pas été remplacées par la table annuelle comme le préconisait l’éditeur.
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