Archéologie en Égypte : de la fouille à l’écriture de l’Histoire

Les partenaires et leurs rôles
Les acteurs BnF et leurs rôles

Description

Le Département Philosophie, Histoire, Sciences de l’Homme de bibliothèque nationale de France propose un cycle de conférences archéologiques dans le cadre d'une convention avec l'Université Paris Sorbonne. Ce cycle archéologique est centré sur l'apport de l'archéologie française ou d'archéologues français à l'histoire.

La première année est consacrée à l'Egypte. La première année est consacrée à l'Égypte. Le cycle de conférences s'adresse aussi bien à un public étudiant que de non spécialistes. A travers l'exposé de travaux récents, des égyptologues évoqueront comment archéologie, matériel archéologique ou épigraphie dialoguent pour créer un discours historique, en répondant à des questions du type "que nous apprennent / confirment ces découvertes sur l'Histoire égyptienne / la vie en Egypte?" etc. pour une approche plus didactique.

Mercredi 25 novembre 2015
"Les artisans du texte : ce que les papyrus de miscellanées nous disent des scribes en Égypte ancienne au Nouvel Empire (v. 1539-1075 av. JC)"
Chloé Ragazzoli, Maître de conférences, Université Paris-Sorbonne, auteur de la thèse Les artisans du texte : ce que les papyrus de miscellanées nous disent des scribes en Égypte ancienne au Nouvel Empire (v. 1539-1075 av. JC).

À travers une véritable enquête dans les manuscrits de miscellanées, recueils où se mêlent des textes de genres divers conçus par et pour des scribes, Chloé Ragazzoli nous dresse le portrait d’une société de lettrés. Elle nous invite à comprendre ce milieu professionnel, ses valeurs et l’image que cet acteur au rôle crucial dans l’Égypte pharaonique se projette de lui-même. Elle nous conduit ainsi au coeur du rapport que les anciens Égyptiens entretenaient avec leur patrimoine écrit.

Mercredi 9 décembre 2015
Ouadi el-Jarf, le port du roi Chéops sur la mer Rouge
Pierre Tallet, Maître de conférences-HDR hors classe.

Depuis une dizaine d’années, l’exploration de sites portuaires a modifié notre connaissance de l’occupation des côtes de la mer Rouge par les Égyptiens. Le site du Ouadi el-Jarf illustre un complexe portuaire d’une richesse inégalée pour la période correspondant au début de l’Ancien Empire (premiers règnes de la IVe dynastie, c. 2600-2550 av. J.-C.). Il comprend un système d’une trentaine de galeries-entrepôts, des grands bâtiments et des campements, ainsi qu’un port où plus de 120 ancres de bateau ont été mises au jour. En 2013 s’est ajoutée une découverte exceptionnelle de papyrus bien datés de la fin du règne de Chéops, qui sont les plus anciens connus à ce jour. Il s’agit des archives d’une équipe de bateliers dont les journaux de bords rapportent leur implication dans la construction de la grande pyramide de ce roi à Giza

Mercredi 27 janvier 2016
Nouvelles recherches sur Tanis, la Thèbes du Nord
Frédéric Payraudeau

Le nouveau programme de recherches porte sur l’étude de l’agglomération antique et de du contexte paléo-environnemental de cette ville qui fut la capitale des pharaons de la Troisième période intermédiaire (v.1085-663 av. JC). Les premières prospections en 2014 ont d’ores et déjà permis l’identification de nouveaux bâtiments. Parallèlement, la mission épigraphique se consacre à la reprise des blocs inscrits provenant des tombes privées de la 21e dynastie et remployés dans la tombe du pharaon Chéchanq III.

Mercredi 30 mars 2016
Sur la route du cuivre et de la turquoise : le site d'Ayn Soukhna dans le golfe de Suez
Claire Somaglino, Maître de conférences

La mise à jour sur le site d'Ayn Soukhna, sur la côte ouest du Golfe de Suez, d'une série d'inscriptions rupestres et de structures archéologiques variées - galeries-entrepôts, vestiges de bateaux, fours métallurgiques, campements - a permis depuis une quinzaine d'années de comprendre le rôle majeur de ce site dans les expéditions que les anciens Égyptiens envoyaient au Sinaï.
Du milieu de la IVe dynastie à la fin de la XVIIIe dynastie au moins, le site a régulièrement assumé le rôle de base à la fois portuaire et logistique pour les missions en provenance de la vallée du Nil qui allaient se procurer de la turquoise et du cuivre dans le sud de la péninsule. Claire Somaglino nous propose d’évoquer les dernières découvertes sur ce site, dont la campagne de fouilles 2016 s'est achevée fin février.

Mercredi 25 mai 2016
Kerma-Doukki Gel: la capitale du "misérable pays de Kouch" et le ménénou de Thoutmosis Ier
Dominique Valbelle, Professeur des Universités et Charles Bonnet, Professeur honoraire à l’Université de Genève, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

L’archéologie soudanaise nous conduit au coeur de la politique égyptienne : Kerma fut la capitale de ce puissant royaume africain (de 2450 à 1480 av. JC), à la fois voisin et rival. Un ménénou est fondé par Thoutmosis Ier sur le site de Doukki Gel où avaient été déjà construits, avant la conquête égyptienne, d'immenses palais céramoniels d'un type totalement inconnu à ce jour. Située à un kilomètre plus au nord, la ville égyptienne a succédé à l’antique capitale du royaume de Kerma. En janvier 2003, l’importance du site se trouve confirmée : la fouille d’une fosse a révélé 40 fragments en granit noir provenant de statues monumentales des deux derniers rois de la XXVe dynastie, Taharqa et Tanoutamon, ainsi que trois de leurs successeurs, Senkamanisken, Anlamani et Aspelta. Plus récemment la découverte d'une architecture africaine totalement inconnue antérieure à l'arrivée des Égyptiens ouvre encore de nouvelles perspectives de recherche.


Documents disponibles

Programme : CycleEgypte.pdfCycleEgypte.pdf