CALOTYPE : Caractérisation des premiers négatifs papier (1841-1860)

Budget
55 000 euros

Les entités participant au financement
Les partenaires et leurs rôles
Les services BnF et leurs rôles
Les acteurs BnF et leurs rôles

Description

Dans l’histoire de la photographie, le papier a toujours eu un rôle essentiel aussi bien pour les positifs que pour les négatifs. En effet, lorsqu’il convient de fixer des sels photosensibles, le papier s’avère un substrat adapté : facile à se procurer, relativement bon marché, léger et souple, capable d’absorber des substances chimiques et de les retenir. Le support papier est largement utilisé en France pendant une dizaine d’années pour les négatifs avant d’être progressivement remplacé par le verre. Tout au long des années 1850, différents praticiens n’auront de cesse de rechercher les papiers les plus appropriés et d’améliorer la sensibilité et la transparence du négatif. Sous une apparence commune, il existe donc une certaine variété de techniques dont certaines sont spécifiques à des artistes. Si la France possède parmi les plus belles collections de ces négatifs qui sont remis à l’honneur et exposés, il reste difficile de les distinguer les uns des autres tant du point de vue de la technique mise en oeuvre que des matériaux ou des opérateurs. Cette recherche a pour but de mettre en évidence des caractéristiques physico-chimiques propres à certains négatifs qui permettraient de les rattacher soit à une école de praticiens ou à un photographe, soit à une technique de production particulière. Le travail consistera d’une part à constituer des échantillons modernes de référence à partir des recettes historiques afin de déterminer les possibilités de les différencier par des spectrométries vibrationnelles et éventuellement par spectrométrie de masse et, d’autre part, à appliquer ces mêmes approches à un lot représentatif et bien identifié de calotypes historiques. On espère pouvoir ainsi mieux documenter ces oeuvres, leur genèse, leur provenance et leur conservation, quelques calotypes pouvant présenter des fragilités spécifiques.