Manuscrits enluminés de la Bibliothèque nationale de France. Volume I : Manuscrits enluminés d'origine italienne. Tome 3 : XIVe siècle, vol. II, Émilie-Vénétie

Description

François Avril et Marie-Thérèse Gousset

Les manuscrits enluminés d'origine italienne du département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France constituent l'une des plus prestigieuses collections existant dans ce domaine. Après la parution de deux premiers volumes traitant, l'un de la haute époque et de la période romane, l'autre du XIIIe siècle, le XIVe siècle a nécessité, en raison de l'ampleur des œuvres conservées, trois ouvrages : le premier regroupe les manuscrits de Lombardie et de Ligurie, le deuxième ceux d'Émilie et de Vénétie, le troisième sera consacré aux productions du Centre et du Sud de la Péninsule ainsi qu'aux œuvres d'enlumineurs italiens exerçant en Avignon.
Au cours du Trecento, qui débute avec l'épanouissement de la carrière de Giotto, les grands foyers artistiques vont, selon l'héritage de leurs propres traditions et le tempérament des peintres, se faire l'écho des grandes innovations du Maître florentin. Sans être aussi exclusive que dans le cas de la Lombardie, la provenance milanaise des ouvrages étudiés dans le présent catalogue est majoritaire. Quelques manuscrits sont des commandes des Visconti à des ateliers bolonais, et le reste émane des confiscations opérées par Gian Galeazzo Visconti. En effet, la librairie des ducs de Milan, bien pourvue par les soins d'un mécénat actif et d'une politique d'acquisition éclairée, s'était enrichie en 1388 de la collection du seigneur de Padoue, Francesco I Carrara, qui lui-même avait recueilli l'essentiel de la bibliothèque de Pétrarque. Après l'expédition de Louis XII en Italie, la bibliothèque des Visconti fut transférée de Pavie à Blois en janvier 1500, pour être intégrée à la Librairie du roi dont la Bibliothèque nationale est aujourd'hui l'héritière.
Cent trente-deux manuscrits sont ordonnés selon un classement géographique puis chronologique. Les notices comportent, à la suite des indications d'auteur et de titre, une brève description matérielle, la localisation et la datation de l'ouvrage. Suit une description détaillée et quantifiée du décor. Ainsi, les peintures ou les dessins et les initiales historiées, porteurs d'une iconographie, sont traités en premier ; les initiales ornées viennent en deuxième position ; enfin les lettres filigranées exécutées à l'encre sont également étudiées. Chaque rubrique est accompagnée d'une mention concernant la technique et d'un commentaire stylistique s'il y a lieu. Un historique et une bibliographie sélective achèvent la présentation du manuscrit. Une riche illustration de 32 planches en couleurs et de 176 en noir et blanc a permis de donner un exemple du travail de chaque artiste, qu'il soit peintre ou ornemaniste, mettant à la disposition des chercheurs un éventail remarquable de comparaisons.

François Avril est conservateur général honoraire au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Il est spécialiste des manuscrits et enluminures médiévaux.

Marie-Thérèse Gousset, historienne de l’art, ingénieur de recherche, a travaillé de 1975 à 2012 au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France sous la direction de François Avril. Elle est titulaire d’une thèse dirigée par Louis Grodecki, soutenue en 1978 et intitulée Iconographie de la Jérusalem céleste dans l’art médiéval du IXe au XIIe siècle.


Documents disponibles

Description : Relié sous jaquette, 221 p., 132 planches couleur, 31 x 22 cm
Date de parution : Février 2013
ISBN/EAN : 978-2-7177-2551-3 / 9782717725513
Editeurs : Bibliothèque nationale de France