Usages cinématographiques de l’archive

Les entités participant au financement
Les partenaires et leurs rôles
Les groupements

Description

Il existe un engouement contemporain pour l’archive qui se manifeste dans les pratiques historiennes comme dans celles des artistes. Mais quels sont les enjeux de cette exploitation intensive ?

En tant que document, l’archive vient soutenir une « histoire réfléchie », c’est-à-dire « une histoire qui transcende l’actualité dans laquelle vit l’historien » (Hegel), et permet alors d’élaborer l’Histoire. Mais également, en tant que fragment, écart, donnée chaotique, elle peut s’opposer à l’idée d’Une histoire, orientée et entendue comme un développement progressif de l’humanité. Nous envisagerons, notamment, deux voies de déplacement : selon qu’il s’agit d’ouvrir à une nouvelle interprétation de l’archive ou bien de transférer cette dernière — selon des modalités qu’il nous incombera de définir, dans un contexte autre que l’écriture de l’Histoire.

L’un des enjeux de la recherche sera d’établir une typologie des usages de l’archive (photographies, films, photogrammes, livres, revues illustrées, affiches, voire œuvres artistiques) par le cinéma. Un intérêt particulier sera porté aux usages des images animées dans les films documentaires et les musées mémoriaux, ainsi que lors des procès pour crimes contre l’humanité. Les premiers résultats de ce projet seront présentés lors d’expositions, de films et de publications dont des textes inédits d’Eric Rohmer.

En collaboration avec :
Institut d’histoire du temps présent
Université d’Essen, Allemagne
École Européenne Supérieure de l’image, Angoulême/Poitiers
Harlem Jazz Museum
Cardozo Law School (New York)
Université de Florence (Italie)