Droit(s) et street art – De la transgression à l’artification

Les acteurs BnF et leurs rôles
  • Olivier ESTIEZ (service Art) : contribution avec communication - Les murs s’écroulent, les images restent : street art et photographie urbaine
  • Sylviane TARSOT-GILLERY (direction générale) : contribution avec communication - Mot d'accueil

Description

Le street art, ou art urbain, est un courant artistique né dans les années 1960/1970 aux Etats-Unis à la suite de l’apparition de la bombe aérosol. Cette forme d’expression repose sur l’idée que l’artiste plasticien intervient dans l’espace public et sur des supports, publics ou privés, qui ne lui appartiennent pas. Originellement, il s’agit de l’expression d’une revendication de liberté et d’une révolte contre le système marchand et politique. La réponse du droit n’a été que pénale. Aujourd’hui, la réception de cette forme d’expression artistique par les historiens de l’art et par le marché est certaine. Les institutions culturelles multiplient les expositions consacrées à l’art urbain. Les commissaires-priseurs offrent les ventes d’œuvres d’art urbain et de nombreuses galeries soutiennent le travail des graffeurs. Une telle évolution invite à dépasser l’appréhension juridique du street art par le seul droit pénal afin d’en apprécier toutes les implications.

Le street art interroge différentes branches du droit : s’agit-il d’un délit de graffiti ou d’une œuvre de l’esprit ? Faut-il distinguer les graffitis des tags ? Si œuvre il y a, qui est propriétaire de l’œuvre : l’artiste ou le propriétaire du support ? Comment s’applique le droit moral de l’auteur pour ces œuvres souvent anonymes ? Le propriétaire du support peut-il détruire l’œuvre ou la vendre ? Quelles sont les conséquences du caractère éphémère de l’œuvre ? Le droit de la propriété intellectuelle permet-il de protéger l’artiste ?
Pour répondre à ces questions, le colloque entend confronter les différents points de vue. Compte tenu de l’importance croissante de cet art et des questions juridiques qu’il soulève, ce sujet s’impose afin de permettre une meilleure compréhension de ce phénomène.

Direction scientifique :
• Géraldine Goffaux Callebaut, Professeur à l’Université de Brest, co-directeur du Master Droit du patrimoine culturel et du parcours Droit Ecole du Louvre (Université Paris Sud - Paris Saclay)
• Jean-Baptiste Seube, Professeur à l’Université de La Réunion, Directeur du Master de Droit des affaires
• Mustapha Mekki, Professeur à l’Université Paris 13, Directeur de l’IRDA, Université Paris 13 - Université Sorbonne Paris Cité
• Didier Guével, Professeur, Doyen de l’UFR DSPS, Université Paris 13 - Université Sorbonne Paris Cité


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