Croire dans les actes royaux français. Sémio-technologie et diplomatique des signes de validation modernes (1461-1610)

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Description

« En tesmoing de ce avons signé ces présentes de notre main et faict mettre à icelles notre grand seel » : telle est la formule inlassablement répétée au bas des actes qui émanent de la chancellerie royale française. Au XVIe siècle, elle n’épuise pourtant pas la multiplicité des marques de validation : les sceaux de cire et de papier, les signatures, les notes des notaires et le pliage des parchemins en sont les témoins fragiles et tangibles. Entre le milieu du XVe siècle et le début du XVIIe siècle, ce patrimoine matériel connaît un renouvellement spectaculaire qu’historiens, anthropologues et restaurateurs-conservateurs n’ont pas manqué de souligner.

L’observation des actes royaux offre un terrain d’analyse particulièrement riche des valeurs, formes et supports matériels des moyens de validation. Comment ces signes sanctionnent-ils les décisions royales, qui deviennent sources de légitimité ? Par quels moyens la forme, la matérialité, l’emploi différencié de technologies de validation continuent- ils d’être les garants de l’authenticité des actes ?

Le retour aux sources archivistiques devra souligner l’évolution sémio-technologique des marques de validation. Un fondement épistémologique et méthodologique devra permettre d’énoncer les conditions d’une périodisation et d’une historicisation des données (diffusions de l’image royale et des représentations sigillaires, multiplication des usages de l’écrit). Il devra nourrir une réflexion sur la classification diplomatique des documents de l’époque moderne, essentiellement centrée sur la valeur indicielle des moyens de validation propre à l’époque médiévale. C’est à cette condition que de nouveaux protocoles de restauration-conservation des archives modernes pourront être énoncés et appliqués.

Doctorante contractuelle de l’Université de Cergy-Pontoise sous la direction de François Pernot (Université de Cergy-Pontoise, ED Droit et Sciences Humaines, laboratoire CICC), en codirection avec Olivier Poncet (École nationale des chartes, centre Jean-Mabillon).